Retour en arrière
Quant François Pouliot rêve de produire un alcool du terroir québécois, il est alors dans la mi-vingtaine. Il est producteur de vidéo clips (il en produira +350 avec des artistes québécois et français de l'heure*). Aussi, avec quelques longs métrages à son actif, il est même à cette époque, le plus jeune producteur de film accrédité par Téléfilm Canada.

Même avec toutes ces activités, François voulait faire du vin comme passe-temps... Sur une période de deux-trois ans, il va ainsi planter 5 000 pieds de vignes sur la terre de ses grands-parents à Magog. Mais, suite au décès de ces derniers, la succession est complexe et il doit lâcher prise. François va chercher une terre ailleurs pour transplanter ses vignes et continuer, à moindre coût, son projet personnel. 
 
29 ans
C'est en dénichant une maison de pierres datant de 1842 à Hemmingford que tout redevient alors possible:  le domaine est situé à 45 minutes seulement au sud de Montréal et François se dit qu'avec un si vieux verger, ça doit être un bon terroir pour replanter ses vignes. On est en 1994.

François aménage durant l'été. Or, quelques jours après seulement, il tourne un nouveau clip pour Céline Dion dans la grange**. Ce fut-là un autre tournage mémorable et une excellente façon de s'introduire dans la petite communauté d'Hemmingford.

La maturation des pommes et l'automne arrivent si rapidement que François est pris de court. Son mentor Christian Barthomeuf*** lui suggère alors de faire du... vin de glace avec ses pommes! 

Naissance de La Face Cachée de la Pomme
François fonde la cidrerie et sans trop de réflexion, la nomme «La Face Cachée de la Pomme» parce qu'on y produit quelque chose de très très bon qu'on aurait jamais pensé pouvoir faire avec la pomme. 

Les vignes de François ne seront jamais replantées. Il est maintenant un jeune producteur de cidre artisan et obtient ainsi le permis No 27. L'industrie est embryonnaire et tout reste à faire. Jusqu'en 2000 aussi, François poursuit ses activités de production cinématographique à Montréal. Les premières bouteilles de Neige (défini alors comme un cidre liquoreux) seront embouteillées dès 1995. Or, le premier étiquette au monde à recevoir la mention «Cidre de Glace» est celui apposé sur le Neige de la récolte 1997.